Fantasy & Fantastique

21 décembre 2006

CRITIQUE : "L'échiquier d'Einar", par Psychovision.com

BON, BEN AVEC DES CRITIQUES COMME CELLE-CI, ON A LES CHEVILLES QUI ENFLENT PENDANT 5MN, PUIS UNE GROSSE BOULE DANS LA GORGE... ON SE TOURNE VERS LE MANUSCRIT EN COURS, ET ON SE DIT : POURVU QUE JE SOIS A LA HAUTEUR !

Il y a chez Claire Panier-Alix un peu de Homère, un peu de Tolkien, un peu de McCaffrey, mais il y a surtout beaucoup de talent, énormément de talent ! Peut-on résumer en quelques phrases l’Odyssée, en quelques mots Le seigneur des Anneaux et en si peu de temps le cycle de Pern ? Je pense, pour ma part, que c’est impossible, d’abord parce que cela ne rendrait pas hommage à ces auteurs et surtout parce que cela serait un pari bien trop difficile à tenir. Et comme, de plus, je ne suis pas vraiment joueur même si j’ai pris plus de plaisir en une semaine de partie d’Echec en tête à tête avec le dieu Einar que ce que je pourrais en avoir avec n’importe quel autre jeu, je ne me lancerais jamais dans cette aventure condamnée à l’échec.
Me voilà donc face à un problème. J’ai finis la lecture de ces nombreuses pages en l’espace d’une semaine et lorsque je me remémore toutes les contrées traversées, toutes les créatures affrontées, tous les sorts évités, j’ai l’impression que j’ai dans la tête plusieurs tomes. C’est vous dire la densité de cette œuvre.
Il me faut donc en bon chroniqueur vous donner envie de lire ce livre que j’ai adoré, vous donner envie de plonger à votre tour dans ces aventures fabuleuses et de découvrir un style grandiose.
Je pourrais commencer ainsi : Claire Panier-Alix est à mon sens, peut-être, l’auteur de fantasy de langue francophone la plus talentueuse que je connaisse. Cela suffirait-il à vous rendre compte de l’ampleur de son travail, de la force de son style tantôt poétique, tantôt au contraire très concret quand elle vous plonge au cœur des batailles et des mythes ? Non, certainement pas.
Alors tentons de synthétiser cette somme, ce chef-d’œuvre, qui m’a fait renouer à vie avec un genre : la fantasy !
L’échiquier d’Einar commence ainsi : un vieil homme, un vieux roi, Duncan d’Irah va être malgré lui la pièce d’un jeu vaste jeu d’échec, le début d’une partie qui s’étendra sur plusieurs années et qui verra grand nombres de protagonistes entrer dans l’histoire des chroniques insulaires. Le joueur, qui bouge ses pions comme le destin guide nos actions, c’est le Dieu qui rêve, le dieu Einar, frère de Wilfriend, Dieu chevauchant un dragon, grand maître des chevaliers ailés.
Mais voilà, depuis que Belthem, Déesse jalouse un peu sorcière, à jeté un sort sur la cité de Raffya, la ville volante où vivaient il y a des années de cela les dragons et Wilfriend, les grands ailés sont endormis à jamais et le monde des Dieux sommeille et le monde des hommes guerroie, en lutte contre le sorcier Guiderod.
Mais dans ce monde chaque chose a sa place, chaque personne a un destin à accomplir. C’est le cas de Duncan d’Irah, roi condamné à l’immortalité qui finira par s’endormir sous la forme d’un souvenir dans la plaine du dragon. Car dans le monde de Clair Panier-Alix, on ne meurt pas vraiment et l’immortalité, comme chez les vampires, est un poids, un fardeau lourd à porter.
Et peu à peu, sans que l’on sache pourquoi, Einar, Dieu rêveur et joueur, fait entrer dans la partie d’autres personnages et les événements se bousculent dans une réaction en chaîne habilement menée, jusqu’à un final grandiose dans lequel on comprend mieux les motivations d’Einar et dans lequel on se rend compte combien l’homme n’est qu’un petit pion dans la marche du destin.
Dès le début de ce roman souffle un air épique, fait de batailles (les premières pages du roman montrent Duncan d’Irah dévastant une armée de « zombies »), de tourments et d’amour contrariées. Comme dans toutes les grandes épopées, comme dans tous les grands mythes, il y a des envolées lyriques, des femmes ensorcelantes, des créatures étranges (licornes, faunes, dragons, magiciens, sorciers, etc.) et des voyages époustouflants.
La structure du roman n’est pas constituée d’une quête ou d’un affrontement entre le bien et le mal. C’est bien plus que cela. Après que Duncan se soit retiré apparaît son petit fils, Akheris. Mais l’auteure ne se contente pas de nous décrire un jeune homme beau, fort qui s’en va délivrer une princesse endormie. Arkheris est un personnage trouble, un traître, un homme condamné au remord et à l’errance. Et pourtant, il va être entraîné dans une aventure et il s’alliera aux pires des puissances et aux plus belles des forces, tentant avec toute l’énergie du désespoir de sauver sa bien aimé qui repose endormie pour ce qui semble être une éternité dans un cercueil de verre. Belle image qui nous rappelle l’un des contes de notre enfance !
Mais autour d’Arkheris cohabitent d’autres personnages tous aussi attachants les uns que les autres, tous ayant une importance, une aventure. Quand je vous avais dit que ce roman était vaste !! Et rien que là, je n’ai résumé qu’une partie du livre. Je ne veux pas non plus tout vous dire mais ce qui est sûr c’est que l’on s’ennuie pas tant les actions sont hautes en couleurs, la trame de l’histoire originale et les personnages attachants. Il y a du conte chez Claire Panier-Alix, il y a des mythes, des héros inoubliables, il y a un film en cinémascope dolby surround. Pour moi l’un des plus grands auteurs. Car le tout est soutenu par un style époustouflant, imagé et simple, poétique et émouvant, un style bien à part.
Si le roman pose la question du destin, du rôle des dieux dont le réveil se fait attendre, c’est aussi un roman sur l’amour, la solitude, la question du devoir.
L’aspect le plus troublant dans l’œuvre de Claire Panier-Alix, c’est la créature du dragon. Ici le dragon n’est pas un méchant cracheur de feu, pas un gardien de trésor, il est un Dieu, un conseiller et un ami. Une créature qui exige des devoirs et qui offre une force : la plaine du dragon. Dans cette plaine du dragon, nous pouvons voir nos amis décédés, nous pouvons nous reposer et communiquer par télépathie avec la créature. Un bon moyen pour rompre sa solitude, et même pour Arkheris d’expier ses fautes passées. Mais la plaine du dragon est aussi le lieu où vivent les héros morts.
Le roman développe donc énormément cette thématique du dragon et l’on peut même assister à la naissance d’un bébé, au réveil de dizaines de dragons et à la renaissance de l’ordre des chevaliers du grand ailé. Autant de passages épiques, émouvants, violents même et d’une rare beauté.
Chaque page de l’échiquier d’Einar est une aventure, soit faite de larmes et de douleur, soit faite de grandiose et de poésie, mais toujours maîtrisée de main de maître par une auteure, une très grande auteure !
Je ne vous dit rien sur la fin de ce sublime roman mais de nouveaux personnages émergent et l’on comprend mieux le pourquoi et le comment, on comprend mieux Einar ce Dieu qui se joue des hommes et qui dresse la toile du destin. Un suspens sublime, un finale génial pour un roman qui est devenu pour moi, et en peu de temps, mon nouveau livre de chevet.
Claire Panier-Alix est une grande dame de la fantasy, et son Echiquier D’Einar est d’ores et déjà un grand classique à placer aux côtés des plus grands. Une œuvre dont on ressort bousculé, ému et qui reste à jamais gravé dans nos mémoires. A lire à tout prix.

10/10

Source : http://bd-livres.psychovision.net/punbb/viewtopic.php?pid=3200#p3200

PUBLICATION : nouvelle holmèsienne/SF



La Société Sherlock Holmes de France (SSHF) a publié ma nouvelle "Un cigare, Dr Watson ?" cette semaine.
Les commentaires sont sur son forum : http://www.sshf.com/forums/viewtopic.php?t=2078
(cliquez sur le titre de ce message pour accéder au forum car grrrrr ! blogger.com n'autorise toujours pas les liens dans les messages !)

cette nouvelle, dont il a déjà question sur ce blog, a été écrite suite à une commande passée cet été pour la Convention Nationale de Science-Fiction à l'occasion de laquelle elle avait été publiée dans le recueil commemoratif (j'aime bien l'expression :-) )

moi, je n'écris pas de SF, et le thème (les clavènes, les mines), ne me parlait guère, alors je me suis payé un petit délire en mêlant notre cher docteur Watson, venu se recueillir aux chutes de Recheibach (là où Sherlock Holmès serait mort en entraînant avec lui l'infâme Moriarty) à une étrange affaire d'ovni pétrifié...

Pour cela, je me suis une fois de plus référé à des phénomènes connus, inexpliqués, fortéens (merci à mon documentaliste en la matière, Jean-Luc Rivera, qui ne manque jamais de stimuler mon imagination avec des ouvrages passionnants), celui des mystérieux navires pétrifiés retrouvés dans des cavernes au cours des siècles. Comment et quand sont-ils arrivés-là ? combien de temps a-t-il fallu à la nature pour les avaler, pour les pétrifier ? qui étaient-ils ?

A la fin, biensûr, je fais référence aux petits carnets et à la malle de Watson, qui, nous le savons bien, renferment toutes ces affaires traitées par Holmès mais jamais publiées car le monde n'était pas prêt...

J'en profite pour signaler un véritable bijou (pour cet ouvrage en particulier, mais pour la collection en elle-même) que je viens de lire, somme de documentation liant réalité et fiction, visant à retracer l'existence (oui) de grandes figures de la littérature populaire à l'instar des bibliographies habituelles... Je vous assure, on se laisse prendre, emporter, et finalement on ne sait plus quels sont les faits (=conception par Conan Doyle, tirés des textes) et les inventions... et on finit par se dire que oui, Sherlock Holmès a vraiment existé, il ne peut en être autrement.
Et moi, cette ambigüté-là, j'y suis attachée, c'est l'un des moteurs de l'écriture.
Et cela me ramène quelques années en arrière, quand je me régalais en dévorant les vraies-fausses-biographies et les romans de Philip José Farmer (dont celle de Tarzan):


Les nombreuses vies de Sherlock Holmes
André-François Ruaud, Xavier Mauméjean, éd. Les moutons électriques (collection La bibliothèque héroïque, n°2), isbn 2915793115
Qui ne le connaît pas ? Sherlock Holmes est une des plus grandes figures de la culture populaire et son seul nom est synonyme de mystère policier, de brouillard londonien et de crimes énigmatiques. Depuis 1887, Sherlock Holmes est le détective privé par excellence. Devenu très rapidement un véritable mythe, avant même la sortie de sa soixantième et dernière aventure en 1927, Sherlock Holmes reste pour certains un héros de fiction créé par Arthur Conan Doyle. Mais pour le plus grand nombre, c’est un homme « qui a vraiment existé », dont les enquêtes sont rapportées par son ami, le docteur Watson. Les exploits de Sherlock Holmes ont été traduits dans le monde entier, ils ont été adaptés de multiples fois au théâtre, à la télévision, en BD et au cinéma.
(dans la même collection il y a aussi Arsène Lupin et Hercule Poirot)

19 décembre 2006

Critique "Sang d'Irah" suite

Une très chouette critique sur le blog de Pierre Gevart :


"J’ai presque terminé la lecture de « Sang d’Irah », le roman que Claire Panier-Alix a publié chez Nestiveqnen. Un roman riche, profus, varié, déconcertant, parfois… Il y a là-dedans du Dumas, du tragique, du mystique, de la chevalerie, de l’Eroll Flynn et du Roger Moore dans le rôle d’Ivanhoé, du Sprague de Camp (Irah, même, réminiscence d’Iraz), de la tragédie grecque revisitée par Anouilh, de la lave. Un livre monde dans lequel on entre un peu effaré par les 450 pages, et qu’on termine en attendant déjà une suite…"
source : http://page-sf.monsite.wanadoo.fr/page7.html

me voilà requinquée jusqu'à noël

merci monsieur Geante Rouge !
(dont le N°6 comportera une interview de moa, entre autres...)

17 décembre 2006

les fameux carnets de l'écrivain-voyageur : 11/12/2006

11 décembre 2006

Le sang d’Irah, de Claire Panier-Alix, est d’abord un bel ouvrage. Un ouvrage volumineux, aussi. Un de ces livres dont on sait qu’on n’y entre pas impunément, qu’on va y laisser quelque chose, qu’on va s’y enfoncer, y endosser la peau d’un personnage, donner du temps. Et tout de suite nous voilà pris au vol par l’ambiance. Le monde des quatre royaumes se révèle vite d’une complexité délicieuse, les terres variées. Bref, m’y voilà, curieux et déjà prisonnier, en attente. Je vous en reparlerai, bien entendu !

Pierre GEVART

http://page-sf.monsite.wanadoo.fr/page7.html

08 octobre 2006

Critique roman fantasy : Faeries n°22 (été 2006)


"Duncan d'Irah est un homme tiraillé. Il est obligé de remplacer son père à la cour de Nicée, celui-ci étant trop malade pour assurer sa place et sa voix. Mais Duncan n'aspire pas à ce titre : c'est trop tôt pour lui. De plus, il est obligé de suivre les ordres de sa reine, Maryanor, alors que sa raison lui crie que les choix qu'elle fait ne sont pas les bons et qu'ils ne sont que le reflet de la manipulation du Temple de Jade. Il se doit de faire taire son coeur qui lui ordonne de suivre aveuglément sa reine, avec laquelle il aurait dû se marier, pour la raison d'Etat. Comment, dans ce cas, vivre sa vie à pleines dents ? alors, comme son rang le lui dicte, Duncan va faire ce qui doit être fait, mais ses choix ne seront pas sans conséquences...

Claire Panier-Alix livre un roman à la fois riche, aussi bien au niveau des événements que du style, et dans lequel on plonge avec délectation. La maturité qu'elle a acquise au fil de ses romans prend ici toute sa signification, et la maîtrise qu'elle a de son monde et de ses personnages transparaît tant et si bien qu'on suit les aventures de ce héros d'un autre temps avec un réel bonheur. Ceux qui avaient apprécié sa trilogie, La Chronique Insulaire, ne pourront qu'être ravis par ce nouvel opus, et les autres n'aspireront qu'à en savoir plus sur Duncan."

Yannick Peignard, Faeries n°22 (été 2006)

17 septembre 2006

PSYCHOVISION, 2006

Oyez, oyez gentes dames et damoiseaux, venez écouter la chanson de Duncan D’Irah qui, pour l’amour de la belle reine de Nicée, Maryanor, se vit pris dans multiples aventures, liées à l’île de Nopalep’em Brode.
Pour ceux qui auraient déjà entendu la chanson des Chroniques Insulaires, ce nom n’est pas inconnu. Mais si comme moi, sans connaître au préalable les faits et gestes de ceux qui peuplent cette île fabuleuse, vous voulez vous jeter sur les écrits de Claire Panier Alix, c’est faisable et vous y prendrez même un plaisir certain. Car il nous faut reconnaître à cette écrivaine tous les talents qui font une grande conteuse et nous lui pardonnerons aisément les quelques longueurs qui se glissent dans ce précieux ouvrage.
Mais reprenons, si vous le voulez bien, le fil de notre histoire.
Duncan, le beau et loyal roi d’Irah, répond à l’appel de Maryanor, reine de Nicée. Que n’a-t-il pas fait là ? Le voilà pris dans un ensemble d’aventures, qui vont des turpitudes de l’amour aux affres de la guerre, avec entres autres de sublimes luttes contres les trolls ou bien des villes assiégées, grand moment épique où la bravoure de ce fier roi est décuplée pour notre plus grand bonheur. Mais il y a aussi de l’amitié et ce que cela incombe et des trahisons terribles. Le destin de l’île de Nopalep’em Brode se dessine alors ici, fabuleux, médiéval, guerrier et génialement dessiné par cette auteure que je découvre en ce jour.
Les descriptions sont précises, claires et habilement faîtes. Nous pénétrons un quotidien moyenâgeux, sa politique, ses religions, ses fastes faits de tournois où les hommes, fiers, s’en vont remettre leur honneur entre l’épée et la lance.
Voilà ici retranscrit toute la légende du roi d’Irah et de ses amis et ennemis.
Si la reine Maryanor ne sort pas grandie de cette histoire, elle nous émeut toutes fois à plusieurs reprises. Obligée de se marier à un autre que Duncan pour sauver son royaume, et puis elle devient traîtresse sans jamais renier cet amour véritable qu’elle a pour le beau Duncan. Voilà un couple d’amants maudits qui renoue avec une certaine tradition, tels que Tristan et Iseult, sans que nous puissions toutefois pleinement les comparer.
Voilà donc une histoire tragique, remplie de rebondissements et de personnages tous aussi attachants les uns que les autres. Dans cette chanson de geste, une seule chose à regretter, c’est quand même certaines longueurs qui peuvent un peu rebuter. Mais le style de Claire Panier-Alix est simple, compréhensible et Sang D’Irah, même pour ceux qui n’ont pas lu les Chroniques Insulaires, se lit facilement et on y prend grand plaisir.
Ici, pas de magie, pas d’Orcs, de Nains et consorts, mais plutôt des manipulations politiques, des amours contrariés et quelques combats dignes des films Braveheart ou Gladiator.
La force de Claire Panier-Alix est de réussir à enfermer dans un petit espace, une île, tout le genre humain et de disséquer ses forces et ses faiblesses, prouvant parfois le ridicule de l’espèce animal que l’on nomme Homme. Et ce n’est pas toujours beau à voir. Heureusement pour nous, il nous reste comme échappatoire la fantasy et entre autre celle de Claire Panier-Alix, c’est pourquoi je vous laisse ici et que je m’en vais de ce pas découvrir ce qui pourrait bien être un chef-d’œuvre, c'est-à-dire les chroniques insulaires.

l'Hystrion, Christophe Besly, 2006

"Aborder les chroniques Insulaires de Claire Panier Alix, c’est se préparer à entrer dans de la très grande Fantasy. Ce qu’on appelle de la fantasy pour lecteurs avertis, ayant un minimum de connaissances tant sur le genre qu’en philosophie. Fresque époustouflante, protagonistes humains jusqu’à en devenir terribles, thématiques humanistes, narration à la plume magistrale... Tout cela, mélangé avec soin par l’auteure, ne peut qu’amener le lecteur dans un état de dépendance absolu.
L’histoire, épique au départ ne cesse de surprendre par la profondeur et la complexité d’une quête multiverselle qui nous éloigne, et c’est tant mieux, des blockbusters qui inondent le marché depuis quelques années."

ATEMPOREL.COM, mai 2006


Un roman de fantasy au style flamboyant, beaucoup de profondeur. Il me semble que Claire Panier-Alix lève le coin du voile et se livre, ou se délivre, pour notre régal… Un livre qui invite à revisiter nos propres mondes, ceux que nous ont hantés ou qui nous ont été ouverts, dès notre tendre enfance, comme une promesse qu’il n’est peut-être pas trop tard pour tenir… Un rendez-vous à ne pas manquer…

LEFANTASTIQUE.NET, janvier 2006


Duncan d’Irah accède au trône de son petit royaume en des temps bien difficiles : la reine Maryanor de Nicée, sa promise et suzeraine a, sous l’instigation du Temple de Jade, déclaré la guerre aux trolls lycanthropes du Kursthan. Duncan, épris de justice et de liberté, désapprouve ces choix. D’autant plus qu’ils sont dictés à Maryanor par les prêtres du Temple et que ceux-ci, lorsqu’ils comprennent que les trolls se sont alliés aux Orkaziens, barbares vivant dans le désert, sous la coupe d’un Homme-Dieu, poussent Maryanor à s’unir à cet Homme-Dieu, Sail, grâce à leur magie, l’Ultime Partage.

"Encore deux saisons et ils serait lié à Maryanor par les liens sacrés. Dès lors, les prêtres tenteraient de s’emparer d’Irah, prétendraient que les frontières n’existaient plus[…] Le prince d’Irah était prêt à en découdre pour préserver l’indépendance de son peuple, mais il ne se sentait pas capable de renoncer à Maryanor."
Sang d'Irah, par Claire Panier-Alix
Claire Panier-Alix est une écrivaine de fantasy française spécialisée dans les légendes arthuriennes et la Terre du Milieu de Tolkien. Après avoir écrit les Chroniques Insulaires, nombre de ses lecteurs lui réclamaient l’histoire de Duncan, le mythique roi d’Irah, sa vie réelle hors des légendes rattachées à son nom. Voilà qui est chose faite ! Avec Sang d’Irah, la Préquelle aux Chroniques Insulaires, c’est toute la vie du roi d’Irah, sa lutte pour la préservation de ses idéaux, ses combats sans fin pour la protection de son royaume et celui de Nicée, son amitié étrange avec Sail d’Orkaz et ses amours contrariées avec Maryanor de Nicée.

Tout au long de l’histoire, on retrouve le thème du chevalier noble et loyal, tel qu’on le connaît dans les chansons de geste. Malgré son côté monolithique, Duncan reste un personnage humain dont les convictions lui apportent plus souvent déception et regrets que bonheur. L’irruption du personnage rocambolesque de Nicolas de Talmont, celui qui arrachera Maryanor à Duncan, replace l’histoire et l’île de Nopalep dans notre monde actuel et fait dériver le récit dans notre contexte historique, lui donnant une dimension supplémentaire.
C’est un excellent livre, dont on espère pouvoir bientôt lire la suite : Sand d’Irah II – l’Etendard en lambeaux.

NOOSFERE, 2004


 Les Chroniques Insulaires de Claire Panier-Alix arrivent à leur terme avec Le Roi Repenti, qui fait suite à L'échiquier d'Einär et à La Clef des Mondes. Hélas, le roi d'Irah ne s'occupe plus guère de son royaume. Tandis que des ombres effacent littéralement des pans entiers de son royaume, il erre, endormi, dans l'Endomonde, un espace où il a le pouvoir de recréer son épouse disparue, sans s'occuper de Pavel, son plus jeune fils, menacé par un complot, ni de Pietê, l'aîné, qui tente avec quelques fidèles de sauvegarder le pays.
     Après un retour liminaire un peu long sur les évènements des deux tomes précédents, vient une partie captivante dont le protagoniste est un être insectoïde d'un autre monde, Artus, le frère de la reine Ophyr. Il observe l'irruption dans son monde de créatures à la forme étrange — des humains — puis traverse la “porte” et pénètre dans un de leurs univers pour y découvrir Pavel. La rencontre entre ces deux êtres si semblables et si différents à la fois apporte, dans cette histoire très marquée par les souffrances du roi d'Irah, une chaleur bienvenue. Les péripéties qui s'ensuivent n'en deviennent que plus intéressantes.
     Les pensées, modes de vie, réactions de cet être sont un régal de lecture après des intrigues de cour au goût de déjà-vu. Il semble que Claire Panier-Alix ait voulu à tout prix bâtir une histoire classique, un peu comme si elle ne s'autorisait pas à plonger le lecteur dans ses rêves. On a donc une première partie peu convaincante, qui risque de faire fuir le lecteur, à moins qu'il n'ait été accroché par les volumes précédents. Et ce serait dommage car une fois passé ce premier tiers arrive une histoire passionnante.

Lucie CHENU
Première parution : 1/10/2004
nooSFere

FANTASTINET, 2006



Résumé de l'Histoire :
Lorsque les Kurstanais décident d'attaquer Nicée, il est clair que les ravages effectués dans les forêts des trolls ne sont pas étrangers à la décision.
S'alliant avec Orkaz, et son peuple du désert, les carnages que feront les armées ennemies pousseront Duncan d'Irah, roi d'Irah et promis de Maryanor - la reine de Nicée - à prendre part au combat avec ses chevaliers.
Les prêtres de l'Ordre de Jade, grandement responsables de la situation actuelle, ressortiront de vieux rites pour régler le problème.
Mais pour combien de temps et quels en seront les conséquences...

Notre Avis :

Préquelle du cycle des Chroniques insulaires, Claire Panier-Alix nous livre ici le premier volume des aventures du peuple d'Irah.
Un roman d'Héroïc Fantasy qui tient toutes ses promesses et même plus.
Les personnages que nous livre ici Claire sont rongés par leurs peurs et leurs angoisses, sont faillibles et sont loin des habituels héros : ils souffrent, ils commettent des erreurs et sont responsables de situations toujours plus dramatiques.
Contrairement aussi à ce qu'on a l'habitude de voir dans les trilogies, ce premier volume ne se contente pas de poser les bases de la suite, mais existe en lui-même : l'histoire se suffit en elle-même et peut être lue sans avoir à acheter la suite (mais vous verrez qu'il serait dommage de ne pas continuer...)
Nous retrouvons donc tous les ingrédients d'un roman réussi : action bien décrite, personnages soignés, décors bien plantés et ennui totalement absent.
Vous pourrez vous apercevoir que le thème de la peur de l'Autre, de l'Etranger (ici les orkaziens) existe même dans les mondes imaginaires. Nous pourrons assister à la fraternisation de deux hommes que tout opposait, ennemis d'hier, ils deviendront le salut de Nicée...
Le thème de l'amour est aussi largement présent, mais pas cet amour larmoyant et trop conte de fées... L'amour qui existe entre Sail et Maryanor est un amour forcé, politique alors que l'amour entre Maryanor et Duncan est un amour profond et bientôt bafoué : il sera le moteur de la rage et de la ténacité de Duncan.
La politique et la religion ne sont pas non plus absentes, emmêlées et imbriquées, trahisons et retournements sont au rendez-vous.
Mais ne vous dévoilons pas tout, il faut le lire, c'est tout :)
J'attends la suite avec une impatience certaine...

Allan Dujiperou

ARCANES FANTASY, juin 2004


Einär est un Dieu-rêveur. Il tisse le destin de tout-un-chacun dans le Grand Livre sacré, la Chronique Insulaire, où il imagine trois Mondes distincts : celui des Dieux, Nogard, celui des mages et des créatures sacrées, Modar'Lach, et celui des hommes, Nopalep'am Brode. Son objectif est d'opérer la Scission de ces Mondes afin de protéger Modar'Lach des aspects les plus noirs de Nopalep'am Brode. Mais tous ceux capables d'écrire dans la Chronique Insulaire ne sont pas forcément en accord avec Einär...

Plus qu'un simple cycle de (High) Fantasy, la Chronique Insulaire est un véritable récit mythologique. C'est en effet une histoire chargée de symboles, racontant l'origine du Monde, la création des dieux, celle des créatures qui peuplent ce Monde, et les faits qui font que cet Univers est tel qu'il est aujourd'hui.

Encore est-il que le terme "Univers" est un peu réducteur puisque Claire Panier-Alix nous parle plutôt d'un Multivers. Multivers physique dans un premier temps, puisque pas moins de trois Mondes parallèles (et même quatre dans Le Roi Repenti), et parfois transversaux, cohabitent dans l'imaginaire de l'auteur. Multivers mental dans un second temps, puisque bon nombre des héros de Claire Panier-Alix se retrouvent, volontairement ou non, dans des Mondes créés de toute pièce par leur imagination. C'est pourquoi, théoriquement, les possibilités de Mondes sont infinies.

Tout le récit est par ailleurs rempli de symboles. Le plus important d'entre eux est représenté par les dragons, omniprésents tout au long de la trilogie. L'auteur parle très bien de cette créature sur son site personnel : à la fois "Seigneur des Ténèbres" et "Gardien du Temps et de la Mémoire", c'est LA "créature sacrée entre toutes". Et c'est bien le personnage principal de la Chronique Insulaire.
Tout cela est narré de façon à ce que le lecteur ait une impression de véracité dans les faits qui lui sont contés. L'échiquier d'Einär, en particulier, avec ses phrases courtes (mais nombreuses) et ses transitions brutales, rappellent souvent les mythes et légendes issus de la tradition orale, amérindienne notamment. Les notes de bas de page ensuite, sous forme de gloses, visent à faciliter au lecteur la compréhension du texte et, surtout, donne un petit côté "recherche fondamentale" à une série de romans qui n'en demeure pas moins une oeuvre de Fantasy. Le ton, enfin, est d'une incroyable régularité dans l'onirisme et la nostalgie qu'il nous inspire.

La Chronique Insulaire n'est donc pas une oeuvre facile d'accès. L'imaginaire de l'auteur est complexe, son style riche, parfois ampoulé. En outre, à la multiplicité des Univers il faut ajouter le fait que toute l'histoire se déroule sur une échelle de temps colossale. Celle-ci n'est d'ailleurs pas toujours facile à cerner, en dépit des indications chronologiques au début de certains chapitres. Deux outils sont toutefois à la disposition de chacun pour bien comprendre toutes les subtilités de la Chronique Insulaire : la relecture pure et simple de certains passages, et le site personnel de l'auteur, qui fourmille d'informations sur son univers créatif.

Rappelons enfin que Claire Panier-Alix est jeune et qu'il s'agit de sa première oeuvre, en tout cas dans cette dimension. On sent d'ailleurs bien l'évolution du travail entre L'échiquier d'Einär et Le Roi Repenti, prouvant s'il est besoin que le nombre de pages n'est pas forcément un gage de clarté. Enfin, et ce n'est pas la moindre de ses qualités, la Chronique Insulaire a beau être inspirée (Charles Fort et Tolkien notamment), elle est aussi profondément originale. Pour une fois ce n'est pas antinomique.

Philémont

PRESENCE D'ESPRITS n°39

Talismag n°3, mai 2003


Un dieu rêveur, chroniqueur de son état, nanti d'un frère Maître des dragons que la nature humaine séduit... Voici une infime partie de ce qui compose La Clef des Mondes de Claire Panier-Alix. Ici, vous rencontrerez des héros, des Elfes, des Dragons, des mages, issus de l'ancien temps, des Rois et des Reines. Et bien entendu des centaures, faunes, licornes et immondes créatures que le pouvoir rend fous. Inutile de dire que cette fresque grandiose va vous séduire par son style, sa richesse et ses personnages récurrents auxquels on s'attache, surtout au dragon Bromatofiel... Mais je n'en dis pas plus, car je risque de décevoir l'heureux lecteur qui ouvrira ce livre pour la première fois.

Il plongera dans un univers étonnant et terrible à la fois, où la destinée de chaque être n'est pas toujours le fait des dieux... quoique...

Talismag n°3, mai 2003

Revue INTER-CDI, mars 2002


Einär est un immortel. A la différence de ses pairs, il rêve ; son pouvoir plus discret consiste en ce que chacun de ses rêves crée secrètement le cours de l'Histoire pour les hommes, pour les autres créatures, et pour les siens. Son dessein est de rompre le maléfice de Belthem sur son frère, se réservant alors la meilleure place dans ce nouveau monde. Page après page, il compose mentalement un immense échiquier dont il manipule les pions : héros humains, elfes, nains, dragons, magiciens. Il commence par priver le héros Duncan d'Irah de sa dernière heure pour lui faire prendre corps dans un jeune châtelain assiégé par l'armée du sorcier Guiderod, sur des terres inconnues et aux lois mystérieuses. Le châtelain décide d'appeler à l'aide le roi Danrit protecteur du royaume magique d'Hyriance, qui réveille alors Bromatofiel, le grand dragon endormi au pied de l'arbre Peridixion...

Une magnifique épopée au sein des mondes imaginaires de la fantasy, une trame à la fois complexe, subtile et magistrale s'étalant sur des milliers d'années (458pp et un second tome à paraître), des décors démesurés et variés, des tragédies humaines, des personnages complexes, un rythme haletant font incontestablement de ce premier roman une réussite. Un véritable enchantement qu'on conseillerait à tout non-initié, pour peu qu'il soit bon lecteur.

Revue INTER-CDI, mars 2002

Telglin, Cercle de Faeries, 2001

Einär, le dieu rêveur, décide de transformer le monde à son goût. Il met en place ses héros comme des pièces sur un échiquier. L'île de Modar'Lach va alors être le théâtre d'une invasion menée par le sorcier Guiderod qui menace d'anéantir le vieux monde. Pour faire face au danger, le roi elfe Danrit se met en route et reçoit le renfort inattendu des dragons qui se sont enfin réveillés. Mais le retour des légendes marque peut-être les derniers soubresauts du monde qui les a vues naître...

Commentaires :

Ceux qui apprécient peu les longues descriptions et les détours interminables seront ravis : ça va vite. Les événements s'enchaînent sans laisser le temps au lecteur de s'ennuyer. Un spectre décide d'invoquer un dragon, la ligne d'après le dragon est là. Et c'est bien agréable ! Pas de temps perdu. L'histoire, après un début un peu foisonnant (le temps de mettre les personnages en place) suit son cours sans heurt et recèle quelques trouvailles originales (ce qui n'est pas aisé dans ce genre prolifique).

Telglin, Cercle de Faeries, 2001

CASUS BELLI, 2001

...) Les éditions Nestiveqnen n'abandonnent pas pour autant la fantasy, puisque voici un premier tome du cycle Chronique Insulaire, qui s'annonce comme une robuste saga dans les règles de l'art difficile qu'est la high-fantasy.

Casus Belli n°10, 10/2001

FAERIES n°6, 2001



Le dieu Einär s'ennuie. Alors il rêve. Dans son sommeil, il conçoit une histoire, façonne un monde, et se complait à observer la vie de ses créatures. Mais ses actes ne sont pas innocents. Nostalgique, il aspire à réveiller les anciens dieux, dont son frère Wilfredion, le Seigneur des Dragons. Lorsque sa compagne - la divine Belthem - le quitte pour comploter contre lui, un gigantesque jeu d'échecs s'instaure, où chaque immortel va disposer ses pions avec préméditation, manipulant l'humanité vers une destinée inéluctable.

La Chronique Insulaire est une vaste fresque dont le récit s'étend sur quelques millénaires. A ce titre, et malgré les apparences trompeuses, sa structure déroutante s'avère judicieuse. Au lieu de focaliser la narration sur un personnage et une histoire, l'auteure nous dépeint une succession de scènes relativement courtes - habilement et tacitement reliées - dont l'engrenage contribue à renforcer la structure de l'ensemble.

Ce foisonnement d'idées et de détails est à la fois un bien et un mal.

D'une part, Claire Panier-Alix, il faut le savoir, développe son univers depuis plus de dix ans. C'est un travail minutieux, auquel elle se voue avec passion et délectation. Mais la complexité de l'oeuvre, tout autant que ces années d'écriture et de réécriture, engendre parfois des moments confus, voire quelques invraissemblances. Par exemple, l'emploi du terme "crucixifion" [ en vérité il n'y a pas de crucifixion dans le roman, et d'ailleurs, s'il y en avait eu, les romains crucifiaient bien avant JC, et le Conan d'Howard le fut aussi ! ]- fortement lié au symbolisme chrétien - détonne dans cet univers où le Christianisme, à priori, n'a jamais existé. Ou encore, la scène où le roi Danrit sort d'un souterrain à la tête de son expédition est répétée deux fois... et le point d'arrivée est différent d'un passage à l'autre [après vérification attentive, là encore il y a une erreur : il n'y a qu'une sortie, mais passage par une salle intermédiaire!]. S'il y a une logique derrière cette contradiction, elle n'est nulle part révélée. Dommage aussi que le rapport entre la sorcière Peridixione et l'Arbre aux Dragons (Péridixion) ne soit pas davantage expliqué - mais peut-être le sera-t-il dans un prochain volume ?

D'autre part, le lecteur avisé se délectera de cet ouvrage - en particulier les esprits les plus créatifs. L'Echiquier d'Einär abonde de milliers d'idées, pour la plupart originales ; certaines ne sont qu'ébauchées, embryonnaires. Il n'est pas rare de poser le livre pour réfléchir sur un petit détail à peine esquissé - parfois juste une courte phrase dans une note de bas de page !

Les personnages défilent à un rythme déconcertant, surtout au début, mais peu à peu l'intrigue globale se concentre sur un petit groupe - et notamment l'Ailé Akhéris, sûrement le personnage le plus fascinant du lot. Au fil des pages, on apprend son histoire, ses tourments... Âme torturée et meurtrie, le petit-fils de Duncan d'Irah va s'avérer un pion primordial dans le jeu d'Einär. Son portrait est brossé avec maîtrise, logique et crédibilité.

Tout au long du récit, on sent l'auteure complètement absorbée dans son univers et par ses personnages. On a presque l'impression qu'elle en oublie son lecteur. Du coup, pour la comprendre, celui-ci doit parfois faire des pirouettes et des efforts de concentration supplémentaires pour se mettre au diapason. Si ces exigences peuvent être un tantinet contraignantes, il en ressort au final un véritable plaisir de découverte et le sentiment d'avoir vécu une expérience unique.

On pense beaucoup à Tolkien - non pas au Seigneur des Anneaux, mais plutôt au Silmarillon, aussi bien pour ce côté un peu confus que pour son incroyable richesse. Les dragons et leurs cavaliers, par leurs relations et leur rôle, rappellent la Ballade de Pern de McCaffrey. Mais Panier-Alix transcence les similitudes pour imposer un style et une voix qui lui sont bien propres. Les passionnantes cent dernières pages, tout particulièrement, l'établissent comme une auteure importante qui saura marquer la fantasy française d'une empreinte durable.

On attend la suite avec impatience

(Alexandre Garcia, FAERIES 6, automne 2001)

LANFEUST MAG, 2001



Laode, roi de l'île de Ladé et héritier du royaume de Bramagor conquis par son père, a décidé d'en finir une fois pour toute avec Hyriance. Il lance donc ses troupes humaines à l'assaut du pays magique, domaine des elfes et des nains. L'acier affronte la magie et l'issue du combat est incertaine. Mais ce drame qui a tant d'importance pour ceux qui le vivent, n'est qu'un jeu pour le dieu-guerrier Einär.

Seul parmi les immortels, il a le pouvoir de rêver, et ces royaumes ainsi que leurs habitants ne sont que des créations de son esprit, des jouets entre ses mains. Mais voilà, même les dieux font des cauchemars et sont susceptibles de perdre le contrôle de leurs rêves...

Les héros d'heroic fantasy sont souvent les jouets du destin et des forces supérieures. Ici, plus que jamais, les rôles sont établis. Le combat des simples mortels pour leur liberté,la vraie, celle qui consiste à choisir son propre chemin, se fait donc au grand jour sans pour autant perdre de son intensité. C'est avant tout dû à l'écriture très évocatrice de Claire Panier-Alix qui fait naître des images avec précision au fil de la lecture, établissant un réalisme saisissant qui dynamite une oeuvre par ailleurs classique dans le genre. Voilà donc une nouvelle venue dans la fantasy française qui fera certainement parler d'elle. [Lanfeust Mag, 10/2001]

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